Définitions
Suites numériques
Pour rappel, on appelle suite une fonction (et plus précisément application) de dans : cette fonction va prendre des éléments de l’ensemble de départ et va les amener dans l’ensemble d’arrivée .
Définition
Il y a plusieurs manières de définir une suite :
Par récurrence : On donne le premier terme de la suite ainsi que le terme au rang .
Par son terme général : On donne le -ième terme de la suite en fonction de .
Attention ! Bien que ces deux modes de génération soient les principaux, il en existe d’autres : algorithme, motifs géométriques, ...
Sens de variation
Définition
Soit une suite.
est croissante si on a (ou ) pour tout .
est décroissante si on a (ou ) pour tout .
est dite constante s’il existe tel que pour tout .
Si une suite est croissante ou décroissante et ne change pas de variation, alors elle est dite monotone.
Convergence et divergence
Convergence
On dit qu’une suite converge vers un réel quand tend vers si :
Pour tout , l’intervalle ouvert , contient tous les termes de la suite à partir d’un certain rang. On note alors : .
Attention ! Il est tout à fait possible que la suite converge vers un réel mais ne soit jamais égal à .
Divergence vers
On dit qu’une suite diverge vers quand tend vers si :
Pour tout , il existe un rang tel que pour tout , . On note alors : .
Il existe une définition similaire pour la divergence vers .
Calcul de limites
Limites de suites de référence
Nous allons donner quelques suites classiques
avec leur limite
en :
Limites de suites usuelles
Suite | Limite quand tend vers |
---|---|
, pour | |
, pour |
Nous allons désormais donner la limite d’une catégorie de suite très importante en mathématiques : celle des suites géométriques. Ainsi :
Limite de suites géométriques
Soit une suite définie pour tout par (où est un nombre réel). Alors, on peut donner la limite de la suite en fonction de :
Limite d’une suite géométrique | |||||
---|---|---|---|---|---|
Si on a... | |||||
Alors la suite a pour limite... | Pas de limite |
Opérations sur les limites
Dans tout ce qui suit, et sont deux suites. Ces tableaux sont à connaître et sont requis pour pouvoir travailler sur les limites.
Limite d’une somme
Limite d’une somme | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|
Si la limite de quand tend vers est... | ||||||
Et la limite de quand tend vers est... | ||||||
Alors la limite de quand tend vers est... | ? |
Limite d’un produit
Limite d’un produit | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Si la limite de quand tend vers est... | |||||||||
Et la limite de quand tend vers est... | |||||||||
Alors la limite de quand tend vers est... | ? |
Limite d’un quotient
Limite d’un quotient | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Si la limite de quand tend vers est... | |||||||||
Et la limite de quand tend vers est... | |||||||||
Alors la limite de quand tend vers est... | ? | ? |
Majoration, minoration et bornes
Définition
Soient une suite et deux réels et :
On dit que est un minorant de si pour tout : .
On dit que est un majorant de si pour tout : .
On dit que est bornée si elle est à la fois majorée et minorée.
Théorème
Si est croissante et est majorée, alors elle est convergente. Si elle n’est pas majorée, diverge vers .
Si est décroissante et est minorée, alors elle est convergente. Si elle n’est pas minorée, diverge vers .
Comparaisons et encadrements
Théorèmes de comparaison
Soient deux suites et telles que à partir d’un certain rang . On a :
Si , alors .
Si , alors .
Si et alors .
Théorème des gendarmes
Soient trois suites , et . On suppose que à partir d’un certain rang et que et convergent vers le réel .
Alors .
Raisonnement par récurrence
Si on souhaite montrer qu’une propriété est vraie pour tout à partir d’un certain rang , il est possible d’utiliser un type de raisonnement appelé raisonnement par récurrence.
Raisonnement par récurrence
Initialisation : On teste la propriété au rang . Si elle est vérifiée, on passe à l’étape suivante.
Hérédité : On suppose la propriété vraie à un rang . Puis on montre qu’elle reste vraie au rang .
Conclusion : On explique que l’on vient de démontrer la propriété au rang et que comme celle-ci est initialisée et héréditaire, alors elle est vraie à partir du rang .